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Véronique Rauzy

RENONCER À LA TENTATION


Le prédateur essaie de nous contraindre à agir en fonction de son intérêt (se nourrir de notre expérience et notre énergie), tout en nous faisant croire que nous sommes libre de nos choix.

Il est implanté dans plusieurs sphères de notre psyché.

Dans les conditionnements : les circuits habituels, les boucles que nous parcourons quotidiennement sans même nous en rendre compte.

Dans ce que nous croyons être notre caractère, avec ses prétendus défauts et qualités auxquels nous nous sommes identifiés en tant que personnalité.

Dans les désirs impérieux, les impulsions qui nous entraînent à notre insu.

Dans les croyances sur le monde qui modèlent notre expérience de la réalité.

Ce que j'appelle une tentation est une impulsion intérieure qui nous fait désirer quelque chose, nous pousse à agir pour obtenir cette chose alors que l'on sait que cela ne correspond pas à la justesse de notre Cœur et notre alignement.

Renoncer à la tentation nous remet à notre place de souverain : JE décide et je ne suis plus contraint à agir et réagir selon ce que l’extérieur me demande. Ce JE qui décide n’est pas l’ego et n’est pas le prédateur. Il n’est pas animé par la peur, depuis la mort ou la survie. Ce JE n’est pas personnel, il est la Présence-Conscience-Puissance qui se positionne, depuis le plan causal et pas en subissant l’impact des conséquences. L’Esprit avant les formes.

Ce renoncement est une ÉPREUVE INITIATIQUE INTÉRIEURE, le retournement lorsque la volonté qui s’exprime en nous bascule : ce n’est plus la volonté pulsionnelle ou conditionnée qui l’emporte, mais le choix issu de la volonté souveraine du divin qui demeure dans notre Cœur.

C’est une initiation car il y a le passage d’un mode de fonctionnement intérieur ancien à un mode de fonctionnement nouveau. « Initier » signifie étymologiquement « commencer ».

J’ai partagé beaucoup déjà sur le passage du 8∞ au 9, de la possibilité de changer de circuit, de lâcher ce que nous connaissons non pas en y étant contraint par les événements extérieurs mais depuis la résonance interne. Non pas en réagissant en tant que conséquence à une cause externe, mais en se positionnant comme la cause qui décide de sa destinée et de la réalité qu’elle expérimente.

Lâcher le 8∞ parle de renoncer au connu, à ce que l’on reproduit sans cesse et qui ne crée rien de nouveau. Que ce soit des cercles vicieux ou des bulles confortables, c’est pareil. Quand le vivant a épuisé un cycle, il passe au cycle d’après, il change de niveau dans la spirale. Reconnaître ce qui est déjà épuisé et accepter de passer au niveau de jeu suivant. C’est là que l’ego se dresse en gardien du seuil, car son rôle est de nous maintenir dans la reproduction. Aussi il se présente devant la porte pour nous empêcher de passer, et il emploie toutes les stratégies à sa mesure, jusqu’à ce que nous ayons affermi notre volonté liée au divin et que nous soyons prêt. Alors il s’écarte, nous laisse passer et nous récupérons ses attributs comme ressources disponibles, et plus comme forces opposantes.

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C’est une épreuve car en nous est inscrit, dans l’ancien programme, que ce que « je » désire m’est dû et que je dois tout mettre en œuvre pour l’obtenir.

C’est une épreuve aussi tant que je ne suis pas certain de qui exprime un désir en moi, tant que je n’ai pas clairement identifié le prédateur caché dans mon intérieur et essayant de me manipuler. Si je crois que je suis réellement aux commandes et que ce désir est réellement ce qui me convient et me correspond, je m’y attache et ne veux pas y renoncer.

C’est une épreuve car cela fait intervenir les croyances d’échec/réussite. Renoncer est associé à « perdre », à « abandonner », à « échouer ». Avec l’idée que si je renonce à une tentation, c’est comme si je renonce à mes rêves, comme si je me renie dans mon essence. Là aussi c’est une manœuvre perverse de la logique prédatrice. Mais en fait, qui est-ce qui échoue quand je suis capable de renoncer à un désir pulsionnel ? Le seul qui perd, c’est le prédateur. Il perd de son pouvoir de me mener par le bout du nez (ou par toute autre partie du corps qu’il vous plaira d’identifier).

C’est une épreuve dans le sens aussi de preuve : quand je la traverse et que j’en triomphe en dominant le désir et en récupérant l’énergie pour la raffiner, la sublimer, je m’offre la preuve de ma force, de ma capacité à m’aligner et à décider librement de mes choix.

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Elles est intérieure car le renoncement opère en dedans. C’est un positionnement intérieur qui bascule, au niveau des motivations et de la volonté. L’intérêt personnel prioritaire, la satisfaction immédiate des pulsions, l’identification à la séparation, la fausse liberté de faire tout ce qui me plaît sont sacrifiés, déposés en offrande à la volonté souveraine du divin demeurant au cœur de l’interface humaine.

Cette offrande majeure, ce sacrifice entraînent une profonde transformation énergétique, génétique et spirituelle de la structure humaine.

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Le prédateur, pour obtenir ce qu’il souhaite de nous, va agiter certaines carottes devant notre nez :

DES PROMESSES ET DES COMPENSATIONS.

Par exemple :

– La douceur de la dépendance. Le bien-être provisoire procuré par l’ingestion de substances externes qui procurent des sensations agréables au corps et l’oubli des soucis au mental.

– La facilité de déléguer ses responsabilités. C’est si simple de se laisser porter par des volontés plus fortes que les nôtres, bien planqué.

– La jouissance du pouvoir-sur, de se croire dominant, influençant et contrôlant le destin d’autrui.

– L’excitation hormonale en lien avec l’émotionnel. Tous les jeux de hasard, les prises de risque inutiles, la passion romantique et fantasmatique qui nous relient aux méandres du rêve astral.

DES PEURS :

– Le manque.

Le prédateur s’appuie sur les mémoires ataviques pour convaincre l’être humain qu’il est incomplet, séparé de sa ressource vitale et qu’il a besoin de se nourrir à l’extérieur pour vivre. La nécessité de nourriture matérielle pour le corps physique, issue de la génétique actuelle abîmée (génome mitochondrial sectionné) est étendue par le prédateur comme nécessité de se nourrir à l’extérieur aussi pour le reste des corps : les émotions, les pensées, les relations. Cette stratégie de faire vivre et reproduire l’expérience de manque crée des cercles vicieux : puisque l’essence de cette situation n’est pas de connaître la satiété et la plénitude, mais de vivre sans cesse la faim et la séparation. Aussi tant que le prédateur réussit à nous faire croire que nous trouverons en dehors les réponses que nous cherchons pour nos attentes, nous poursuivons des quêtes truquées ! Personne ne nous offrira la reconnaissance à laquelle nous aspirons, personne ne comblera nos vides, personne n’est là pour nous nourrir, personne ne nous appartient.

Cette logique est tellement perverse qu’elle induit que nous donnons notre pouvoir à l’extérieur. Lorsque nous y adhérons et qu’elle nous guide, nous refusons de vivre notre souveraineté, notre plénitude et notre puissance, car nous n’y croyons pas.

– La mort.

La peur de la mort est, comme la faim, une expression du corps physique. En tant que forme vivante matérialisée et impermanente, le corps physique est régi par l’homéostasie (loi de la santé et de la pérennité des systèmes vitaux), protégé par l’immunité et informé par la génétique. L’intelligence globale du corps physique œuvre à maintenir le meilleur équilibre à chaque instant, l’optimal pour poursuivre l’expérience de vie. Lorsqu’il ne parvient plus à maintenir ses équilibres, il présente des symptômes, des maladies qui sont des messages d’alerte, puis des signaux de détresse qui expriment qu’il ne peut plus compenser. Le prédateur va utiliser cette peur physique en la transformant en fascination et jeu/enjeu extrême.

– L’urgence.

Comme nous venons de le voir ci-dessus, l’urgence est un signe de détresse du corps physique qui exprime que l’équilibre maintenant la vie est menacé.

Au-delà de la véritable urgence vitale, vigilance intérieure requise dès que surgit la notion d’urgence ! Seul le diable est pressé, le divin a toute l’éternité. Cela signifie que tout ce qui est pressé en nous veut nous mettre la pression et nous précipiter afin de nous faire perdre la vision d’ensemble et le choix mûrement réfléchi.

Quand nous sommes ancré, centré, aligné et connecté en tant qu’humain divin, nous pouvons œuvrer dans le jeu de l’improvisation, la foi de l’intuition et le fil de l’inspiration sans avoir rien anticipé ou préparé, mais la pression de l’urgence n’intervient jamais.

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En renonçant à la tentation, nous cessons de nourrir le prédateur et nous élevons la qualité de notre expérience.

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