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Pluton : le pouvoir de vie ou de mort



 

Aujourd’hui je souhaite vous exposer ma compréhension des manières dont l’archétype Pluton opère à l’intérieur de nous. Pluton vient nous forcer à changer, à bouger. Il représente la DYNAMIQUE D’ACTUALISATION à travers la pulsion de mort, qui détruit les formes qui ne conviennent plus à la vie.

 

Il se manifeste lorsque nous avons terminé un cycle, ou plutôt une spire de la grande spirale de notre évolution, et que nous devons accepter la torsion du spin qui va nous permettre de nous élever vers la spire suivante.

 

Pluton est l’antidote aux cercles vicieux, aux boucles de répétition qui ne manifestent rien de nouveau et se bornent dans un connu plus ou moins confortable.

 

Mais il est aussi le risque de la chute dans la spirale involutive vouée à la mort plus qu’à la vie !

 

Ma compréhension de nos parcours existentiels est qu’ils sont tissés de tout un ensemble de petits et grands cycles, et que nous évoluons sur des spirales qui demandent à se déployer. Au niveau cérébral, sortir de la 2D neuronale (les cercles plats) pour émerger à la 3D astrocytaire (les spirales). Au niveau ondes/particules, passer des ondes sinusoïdales binaires oui/non aux ondes scalaires ternaires harmoniques. Si cela vous intéresse, vous pouvez consulter les nombreux articles sur ces sujets dans mon blog, ou vous référer à ces liens :




 

Comme je vous le disais en clôture de mon dernier article, Pluton n’est pas le garant de la réussite de l’épreuve, il est celui qui vient précipiter l’épreuve. Une épreuve étant, du point de vue de l’initiation évolutionnaire, une preuve qu’on se donne à soi-même, par l’expérience, que nous sommes capables de répondre avec justesse aux défis de l’existence.

 

Comment reconnaître qu’une forme ne convient plus à notre vie, à notre spirale évolutive ? La dynamique plutonienne nous signale la nécessité du changement à travers plusieurs indicateurs d’abord psychiques, tels L’ENNUI, LA DÉGRADATION et LA PERTE DE SENS.

 

Ce ne sont pas des indicateurs faciles car ils peuvent générer du stress, de l’angoisse, une crise existentielle, et demandent qu’on se donne les moyens de s’extraire du confort relatif du connu pour s’aventurer dans une nouvelle expérience, alors même que nous sommes vulnérabilisés par les signaux plutoniens… Le parcours est subtil et délicat.

 

Voici quelques éléments à méditer, pour soutenir vos processus de transitions, d’actualisations et de clôture.

 

ENTENDRE PLUTON LE PLUS TÔT POSSIBLE !

 

Nous n’avons pas besoin d’attendre la crise pour changer. Si on reconnaît les signaux que Pluton nous envoie, si on capte comment il s’exprime en nous, si on accepte le changement proposé et qu’on répond de manière proactive, on arrive à bouger notre positionnement avant d’arriver dans des endroits trop délétères, trop douloureux, trop souffrants et trop désastreux. Ça demande courage, acceptation et reconnaissance de la nécessité de changer la forme concernée.

 

Si nous entendons, écoutons, prenons acte des signaux plutoniens et que nous modifions nos réponses, nous provoquons une adaptation épigénétique qui va nous propulser vers la suite inédite de notre vie.

 

Pour nous aider, il sera utile de s’appuyer sur les vertus de l’INTUITION et de l’ACTION JUSTE (voir le plateau des 13 fréquences-clés, élixirs de métamorphose) pour guider nos positionnements et nos choix au fur et à mesure de la transition.

 

Dans la mythologie gréco-romaine, un autre archétype est un soutien précieux pour ces moments : il s’agit de KAÏROS, qui nous apprend à saisir la Chance au moment précis où elle se présente, afin de changer le cours des choses. Manier l’art du Kaïros nous permet de reconnaître et saisir l’opportunité du changement de positionnement quand la vie nous propose une issue. J’ai écrit déjà sur le Kaïros, en rapport avec l’astrologie il se trouve facilement aux croisées des chemins, pendant les portails d’éclipses ou autres temps de chevauchement des lignes de réalités. Quand Pluton nous met la pression et qu’on ne sait comment impulser le changement nécessaire, s’ouvrir à la dimension du Kaïros peut nous guider utilement.

 

Cela n’implique pas que ce soit facile et se produise sans douleur, arrachement, doutes et deuils, mais plus tôt nous répondons aux signaux, plus fluides se produisent l’adaptation et l’évolution.

 

INÉLUCTABILITÉ ET DURCISSEMENT

 

Pluton avance très lentement sur le zodiaque, avec de nombreuses boucles de rétrogradation qui fait qu’il passe au moins trois fois sur chaque point à plusieurs mois d’intervalle : pendant ces périodes il met la pression, puis la relâche quand il s’éloigne un peu. Si quand il repasse un changement a eu lieu, c’est doux ; si le changement n’a pas été acté, là il va faire pourrir la situation, et au passage suivant son action sera inéluctable.

 

Si nous n’entendons pas les signaux de Pluton, ou si, bien que les entendant nous y résistons et refusons les changements nécessaires, il durcit sa pression et peut alors impacter la santé de nos corps physiques, nos structures psychologiques, nos relations, les objets nous appartenant, entraînant une dégradation progressive comme autant d’avertissements de plus en plus appuyés. Pluton peut intervenir dans absolument tous les domaines de la vie de quelqu’un (on regardera la maison où Pluton se trouve dans le thème de naissance pour capter précisément le domaine, l’étape du cycle, où se trouve et s’exerce la fonction plutonienne de la personne).

 

PLUTON ET LE LÂCHER-PRISE

 

En cela, il est aussi la dynamique qui nous force au fameux « lâcher-prise » ! Mais lâcher prise de quoi ? Généralement de dynamiques de contrôle, de compensations, de résistances et refoulement. Ces dynamiques psychiques sont absolument nécessaires pour faire face à certains événements de nos vies, notamment dans l’enfance quand nous ne sommes pas encore autonomes ni assez matures pour avoir accès à un éventail élargi de réponses possibles. Alors nous faisons « comme on peut » pour répondre à des situations générant beaucoup de stress, et ces réponses immatures se gravent comme circuit adaptatifs que la personne va avoir tendance à emprunter ensuite dans des situations similaires, du fait que ces circuits sont gravés dans son schéma neuronal et épigénétique ; et que le système de survie (représenté par le couple Saturne Lune en astrologie) a validé que cette réponse même peu satisfaisante a suffi à maintenir la personne en survie.

 

NE PAS JETER LE BÉBÉ AVEC L’EAU DU BAIN

 

Pluton ne nous dit pas que nous devons toujours « tout envoyer balader ».

 

Prenons l’exemple d’une relation où l’un des partenaires commence à ressentir de l’ennui, par exemple. La réponse radicale serait de rompre au plus vite pour aller chercher la nouveauté. Mais Pluton est plus fin que cela. Répondre correctement à l’ennui peut consister ici à aller creuser en soi pour puiser de nouvelles ressources à mettre en œuvre dans la relation, ou bien de s’ouvrir encore un peu plus à l’autre pour découvrir en lui, en soi et ensemble des merveilles que nous n’avions pas encore contactées : là il n’y a pas de répétition, mais au contraire la voie vers une relation approfondie et l’expérience de l’Amour relationnel en ce qu’il peut nous emmener bien au-delà de ce que nous connaissions de nous grâce à la confrontation à l’altérité…

 

Et au contraire possiblement la dynamique que Pluton souhaitait faire cesser était celle consistant à changer incessamment de relation au premier signal d’ennui et rester ainsi toujours stagner en superficiel sans jamais entrer dans le réel creuset ardent de l’évolution à travers la relation profonde.

 

Prenons un autre exemple, professionnel, avec un changement de niveau de conscience qui fait que notre ancien métier perd son sens, ne s’accorde plus avec notre regard actuel. La réponse radicale serait aussi de quitter ce métier et d’en commencer un nouveau. Mais là aussi, ce n’est pas toujours la solution optimale. Je pense à l’exemple précis et très courant autour de moi de personnes souhaitant devenir thérapeutes. Malheureusement la plupart ne parviennent pas à en vivre et se découragent, se dévalorisent ou se victimisent, car elles n’ont pas pris en compte le réel que leur désir d’offrir des soins ne suffit pas, et qu’elles mélangent le besoin d’obtenir des ressources financières avec leur désir de contribution… (j’y reviendrai plus longuement dans un prochain article sur Pluton le Riche). Peut-être que la solution optimale, dans l’exemple du métier ayant perdu son sens, cela peut être une réponse de déployer de nouvelles facettes de cet « ancien » métier, de l’actualiser dans l’optique de le mettre en phase avec ce qui fait sens pour nous. Les « anciens métiers » doivent être actualisés et pas simplement abandonnés, sauf ceux qui sont trop incohérents avec l’éthique …

 

LA MUTATION PLUTONIENNE EST IDENTITAIRE AVANT TOUT

 

Avec Pluton il ne faut pas forcément jeter le bébé avec l’eau du bain, mais il y a quand même toujours quelque chose de radical, dans le sens où ça ne peut pas rester en l’état, il faut que la situation change et elle ne pourra pas redevenir comme avant. Quelque chose doit mourir. Et avant tout, c’est une ancienne version de nous-même, de notre identité limitée, tel qu’on se percevait, tel qu’on voyait nos limites, la prison plus ou moins dorée dans laquelle on s’était enfermé. Pluton vient nous proposer l’évasion de cette prison, de cette matrice, par le saut dans le vide du lâcher-prise, ou du plongeon dans l’inconnu, de la prise de risque. Cette dynamique-là est très présente avec Pluton. Pluton, c’est l’anti-assurance. Autant Saturne est l’assurance-vie, Pluton pas du tout : c’est le passage à la moulinette et on verra ce qui ressort de l’autre côté…

 

En ce moment c’est particulièrement aigu du fait que le transit actuel de Pluton est sur le passage d’un signe à l’autre, du Capricorne au Verseau, et donc au-delà des parcours individuels, ça change la matrice collective, pour tout le monde, et aussi c’est le changement de Saturne : passage du Saturne lunaire au Saturne solaire, et donc changement de nos structures tant individuelles que collectives, sociales, environnementales… On est en mutation !

 

PLUTON : LE POUVOIR DE VIE ET DE MORT

 

Si on sent que des formes de notre vie en ce moment sont menacées par une dynamique plutonienne de changement, il y a l’idée qu’il faut se donner les moyens pour ne pas permettre trop de dégradation, ne pas arriver à la crise dramatique, il faut changer en accompagnant le changement avec Présence, Conscience et Puissance, en se donnant les moyens. Et à travers ce changement lucide et proactif, on évolue de manière exponentielle. Si on ne veut pas que cette forme meure, si on y tient parce que on sent qu’il y a encore de la vie qui est là, tout n’a pas été vécu, tout n’est pas épuisé dans cette forme, qu’il y a encore des choses à explorer, apprendre, approfondir, créer, expérimenter avec, quelque chose qui ne veut pas y renoncer, non pas par crainte de l’inconnu, mais parce qu’il y a le ressenti profond qu’en fait la vie n’a pas épuisé ce qu’elle avait à explorer et déployer dans cette forme, si la dynamique plutonienne se réveille dans cette forme-là, il faut se donner les moyens d’actualiser : d’adapter cette forme, la renouveler, en faire bouger les éléments stérilisateurs ou freinant trop, de manière à ce qu’elle puisse s’épanouir et vivre.

 

La vie se sert des deux pulsions, pulsion de survie et pulsion de mort, elle a besoin des deux pour réguler les équilibres, de Saturne et Pluton. Cela implique, si l’on prend l’exemple d’un travail qui aurait perdu son sens pour la personne, il ne s’agit pas de juste quitter son job pour se lancer n’importe comment vers quelque chose qui serait davantage neptunien fantasmé illusoire que réaliste et réalisable, car Neptune n’est pas garant de la viabilité non plus ! Par exemple, trouver l’espace de la coexistence des deux pulsions simultanément : garder un travail alimentaire et déployer en parallèle une activité contributive dont on sent qu’elle nous honore davantage, même si elle ne va pas forcément être rétributrice au départ, pour tout un tas de raisons. Comment on va danser avec les deux pour honorer les deux besoins simultanément, à la fois de se sentir sécure, de se rendre sécure en soi et par soi avec la quête de l’autonomie (principe saturnin), et en même temps répondre à l’exigence de vie par Pluton qui ne va pas accepter que nous soyons seulement en survie.

 

Nous devons apprendre à danser et jongler avec ces deux dynamiques, parce qu’il y a des risques de chute :

– Le risque de sclérose avec la survie coûte que coûte, quelque chose d’hyper contrôlant, qui ne bouge pas et qui est tellement fixe que c’est mort-vivant

– Le risque de s’autodétruire, de se saboter, de faire n’importe quoi, par ras-le-bol ou immaturité, ou refus de vivre…

 

QUAND C’EST FINI, C’EST FINI

 

Mais parfois une expérience est bel et bien finie, et s’y attarder coûte que coûte risque de nous coûter bien cher !

 

À quoi on reconnaît qu’une expérience est finie ?

 

Ce n’est pas quand elle est difficile, et qu’elle nous crée des défis ou des remous intérieurs, quand il y a des moments où il faut s’accrocher, persévérer, puiser des ressources nouvelles en soi. Cela fait partie de la vie au plus haut niveau ! La passion, pour éprouvante qu’elle soit, est un des moments les plus vivants et au potentiel le plus évolutionnaire malgré les épisodes de douleur intense et le chaos qu’elle génère dans l’ancien ordre établi. La passion peut être plutonienne au service de la Vie !

 

Qu’il y ait des difficultés dans une situation, des défis, qu’il y ait des moments où il faut tenir fermement le cap, persévérer, ça c’est ok, mais quand on perçoit que la situation, la relation, ou encore pire, soi-même, se dégrade, il faut faire attention et envisager la clôture d’une forme.

 

L’expérience est finie quand elle n’apporte rien de nouveau, qu’on en a fait le tour, qu’on l’a épuisée, qu’on ne se sent plus animé par l’expérience de cette forme, ou bien qu’elle est vouée à la mort, que le vide qu’on a pu ressentir déjà à travers l’ennui, la dégradation ou le manque de sens évoqués plus haut atteignent un point de non-retour, et le pire, quand on commence à sentir que nous sommes nous-même en train de nous dégrader de ne pas savoir actualiser ou mettre fin à la forme malsaine : quand nous n’avons plus les ressources à disposition pour la faire évoluer de nous-même.

 

Alors, si c’est une relation, peut-être l’autre peut ultimement bouger et déclencher un mouvement salvateur de la forme qui va l’actualiser et la ranimer ; mais si nous sommes seul en jeu et que nous sommes arrivé au bout de nos réponses ou si l’autre ne bouge pas, il faut savoir reconnaître l’impasse et en prendre acte. Et lâcher. Cesser de la maintenir contre le réel. Accepter l’échec, la défaite, le temps des étapes d’acceptation, de digestion et d’éventuelle requalification.

 

Nous avons chacun nos critères de limites, de points de non-retour, de goutte d’eau qui fait déborder le vase, qui symbolisent le moment de débordement au-delà de la saturation de la forme, ce trop qui signe l’arrêt ; et quand nous ne l’avons pas mais que Pluton est actif, la forme se désagrège, se pulvérise d’elle-même. Parfois j’emploie même le mot qu’elle se plutonise, dans le sens qu’une dynamique radicale plus forte que l’habitude ou le convenu vient bouleverser et tout renverser sur son passage.

 

Se questionner : est-ce que c’est encore vivant en moi ? Est-ce que je suis encore stimulé, intéressé, est-ce que j’ai encore envie de poursuivre cette expérience, sous la forme actuelle ? Et affiner notre discernement sur reconnaître si la forme en question est saine ou malsaine pour soi, pour les autres, pour l’ensemble.

 

Quand la fin d’une forme est inéluctable, il est précieux de savoir dédramatiser la sortie d’expérience. Reconnaître tout le bien qui a été vécu, tout ce qu’elle a apporté à soi, aux partenaires, à l’ensemble. L’apprécier, la valoriser, l’intégrer dans le continuum pour qu’elle soit associée même si c’est un moment où pour la clore on a tendance parfois à la rejeter ou la déprécier. Trouver l’endroit de bénédiction et de paix au moment de clore est extrêmement précieux, quand c’est possible.

 

J’espère que ces considérations soutiennent vos propres mouvements internes, sur la Voie évolutionnaire de l’Amour et de la Vie. Je suis à votre disposition si vous voulez faire des séances individuelles sur votre thème astrologique de naissance en lien avec ce que vous vivez en ce moment, pour capter votre mouvement profond et les chemins d’accomplissement suggérés par votre carte, ainsi que les éventuels défis actuels.


Véronique Rauzy

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