Plongée dans l’Inconscient
Je te bénis,
Je célèbre en toi la Vie,
J’honore ta liberté,
J’ai confiance en tes capacités.
Merci d’être là
Dans tous tes états !
Je me vois tout entière,
Je te vois tout entier.
Je nous vois tous,
Nos hauteurs, nos bassesses,
Nos entre-deux, nos simili,
Nos espoirs et nos nœuds,
Nos efforts et nos « fuck ! »
Nos extases en les cieux,
Nos merveilles dans des riens,
Nos tensions imprimées
Dans le corps réprimé,
Nos faims voraces
Non rassasiées
Je nous vois, je nous sens,
Laisserons-nous Satan
User de nos travers ?
Mon Cœur est un foyer,
Un Feu incandescent.
En lui je me repose,
Femme solaire embrasée
Et je brûle Tout
Soumettant les forces
À l’épreuve de ce Feu
D’Amour
Qui ne craint rien
Car il a déjà
Tout traversé.
L’heure du retour a sonné.
Je rassemble mes parts
Perdues au fond des temps.
Oyez, oyez, c’est l’heure !
Je vous convoque
Au Cœur du Cœur !
Sortez de l’ombre,
Sortez des limbes,
Je suis là pour vous.
N’ayez crainte, je suis prête
À vous voir sans effroi,
Sans désir de vengeance,
Sans demander des comptes.
C’est l’heure du dénouement.
En moi la Clé de Vie,
La Grande Croix ansée
Délie les sorts usés,
Détisse les trames blessées.
Une racine du mal
Née dans le plan causal,
Embranchement de nœuds,
De cordes, radicelles
Multidirectionnelles
Création d’un Karma.
À quoi bon ?
Pour la gloire,
Le pouvoir,
C’est qui qu’a raison ?
Pactes sordides, actes posés,
La loi du Talion enclenchée,
Générations vouées
À la vie, à la mort,
La guerre incorporée.
La coupe est pleine,
Il faut la boire
Jusqu’à la lie,
Jusqu’au dégoût,
Jusqu’à plus soif.
Absurdité. À qui la faute ?
Qui portera le fardeau ?
Qui reprendra le flambeau ?
Plus personne ? Bande de…
Traîtres, lâches, indignes,
Mais où êtes-vous ?
Plus personne,
On a perdu le goût du sang.
Le Karma se résout
Ici et maintenant,
En cet endroit précis
Que je proclame enfin :
C’est terminé,
Les tours de roue
Ne m’intéressent plus.
Je passe à autre chose.
Par-delà le temps, par-delà l’espace
Je vous convoque au rendez-vous !
Rendez-vous, lâchez tout
Ce qui vous lie, vos illusions,
Venez vous dire
Et puis partir,
Rassérénés
Sentez la vague immense,
La Compassion du Cœur,
Force incommensurable
Vous absorbe en entier.
Non, le chas de l’aiguille
N’est pas pour les chameaux,
Il est la porte étroite
Vers le nouveau palier.
Entrez, passez,
Goûtez à l’abandon
Dans le Grand Tout du Rien,
Le Noûn originel.
Je t’ai goûté, Amour divin,
Et j’aspire juste à Toi,
À fleurir en Ton sein,
À offrir Tes fruits mûrs
À ceux qui les goûteront.
Le reste m’indiffère,
C’est là, mais c’est du vent,
Des mirages engloutis,
Diversions délétères.
L’équilibre est rompu,
La carapace cassée,
Tout ce qu’elle contenait
Aspire à s’en sortir.
Puis laisser circuler
Sans frein, sans heurt
Le flux de vie,
Le flot d’Amour
Au-delà du convenu,
Faisant fi du convenable,
Je transgresse, enfin,
Les fausses lois
Qui m’entravent.
Seul mon Cœur
Sait vraiment.
Il est l’unique repère
Boussole pour me guider.
C’est fini, je ne veux plus
Des jeux de prédation,
Des trafics d’influence,
Des conflits de pouvoir.
Seul le Cœur est le maître
Et ceci en chacun.
Je veille à chaque instant
À me positionner
Dans cet espace libre
Hors des enjeux,
Des pressions.
Mon attitude est la clé
De la qualité du vécu.
Les fantômes du passé
Ne sont pas de mon fait.
Les vampires du présent
Ne goûteront pas mon sang.
Libre je suis
Car je sais l’à venir
Libéré de la forme
Rigide et cloisonnée
Ô Isis Grande Mère
Faudra-t-il absorber
Les mille et un visages
De cette humanité ?
Digérer ce qui fut
Que ce soit vrai ou faux
Et sortir du tunnel
Dans une nouvelle peau ?
Je te vois, Seth !
Sekhmet grogne,
Elle va te bouffer.
Tiens tes distances,
Respecte mes limites
Tu n’es pas le maître ici
Tous ces niveaux s’emmêlent
Mais comment discerner
Au vent de la tempête
À quoi se raccrocher ?
Dans le temps du chaos,
Du tout déstructuré
Mon Cœur, Pilier, Grand Phare,
Je sais, tu es la clé.
Ô Conscience !
Toujours élargie,
Réinitialisée,
Merveille d’aventure
Dans cette immensité
J’ai donné mon Accord
Pour venir ici-bas
Éprouver dans un corps
L’émotion et le choix.
Et j’accepte l’effort
De plonger au plus bas
Au plus profond des ombres
Celées dans les recoins,
Esseulées, figées, mortes,
Perdues là sans Amour
Qui attendent mon retour
Pour surgir à la Vie,
Pour jaillir à la Vue,
Retrouver le grand air,
L’espace et le mouvement.
La lumière douce et tendre
Rassure et guide, conduit
Vers l’issue descellée.
De l’eau ! Du vent !
Faites tourner les moulins,
Régulez les courants !
Je te vois, tu me vois,
Tu me bouscules,
Tu me dénudes,
Tu me pousses
Dans mes retranchements,
Jusqu’à ce qu’enfin cède
La vieille digue périmée.
D’où sors-tu ?
Grâce à toi
Qui me connaît si bien,
Qui dévoile mon Âme,
Un nouveau cycle s’ouvre
Dans le foyer du Cœur.
Je te bénis, je te célèbre
Je t’honore et te remercie.
Devenue confusion,
Frémissant de colère
Parfois si vaine
Ou salvatrice,
Bousculée, basculée,
Je saute d’un plan à l’autre
Comme un fétu léger
Qui ne peut se fixer.
Mais quel est ce voyage,
Où donc me conduit-il ?
Parfois je perds le fil,
M’égare dans des travées.
La psyché dissociée,
Toutes ces parts éparses
Désirant se montrer
Ou bien rester cachées.
Mais je porte lumière
Aux ténèbres oubliées,
Ohé, les gars !
Je suis là !
C’est l’heure, venez !
Les enfants perdus,
Les femmes amochées,
Guerriers édentés,
Vilaines sorcières,
Gentils, méchants,
Ceux qu’ont fauté,
Crimes abominables,
Innocences brisées,
Sortez !
Le jeu est terminé,
Venez saluer la scène
Au tour d’honneur
Et puis allez rejoindre
L’Éternité
Hors de mon champ.
Laissez-moi libre
De vous,
Disponible à la Vie,
À en goûter l’essence
Loin du bruit
Ô Seigneur,
Cet Amour dont tu m’emplis
Parfois
Pourrait-il demeurer là ?
L’Être aspire à la Paix
Simple et douce,
À répandre les bienfaits
De la Pure Présence.
Toutes ces histoires sans fin,
En suis-je vraiment lasse ?
Ou reste-t-il des traces
Où je m’implique encore ?
Est-ce que je crois devoir
Résoudre des problèmes ?
Suis-je donc responsable
De toute disharmonie
Du monde ?
C’est orgueil insensé
Paradoxe vicieux
Terreau de l’impuissance
Ces illusions multiples
Des sens, descentes,
Seuls en corps séparés
Seigneur, embrase-moi,
De nouveau fais jaillir
L’étincelle en mon Cœur.
Dans les flammes ardentes
Je peux franchir le gué.
Sur l’autre rive, la Paix
Sereine, absolue,
Ma Demeure…
Ô soutien sans faille
Des parts éveillées,
Guides rayonnants
Qui toujours veillez
Lors de mes plongées
En ces eaux noires profondes.
Grâce à vous
Je ne m’égare
Que le temps nécessaire
À la mise en lumière
Dans cette vulnérabilité
Les hussards tentent
De pénétrer
Pour me forcer
À leurs affaires.
Occase en or
De me délester
Du faux trésor
Si convoité.
Voilà, prenez, filez !
Mais de moi
Rien vous n’aurez.
L’arme ultime :
Le pistolet laser
Désintégrateur
À rayon « rien à foutre ! »
Cadavres dans le placard,
Motifs douteux
Sous les beaux atours,
Corsets dans la chair
Enserrés à craquer,
Rhââââ je m’accouche,
Encore une,
Enfin nue,
Assumant, osant,
Oui !
J’étais prévenue
Ils m’avaient dit
Tu vas descendre
Faire un petit tour
Tout en bas !
Mais t’inquiète pas,
C’est pour le mieux,
Puis on sera là
À la sortie,
Pour debriefer,
Après…
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