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Véronique Rauzy

Plongée dans l’Inconscient


Je te bénis,

Je célèbre en toi la Vie,

J’honore ta liberté,

J’ai confiance en tes capacités.

Merci d’être là

Dans tous tes états !

Je me vois tout entière,

Je te vois tout entier.

Je nous vois tous,

Nos hauteurs, nos bassesses,

Nos entre-deux, nos simili,

Nos espoirs et nos nœuds,

Nos efforts et nos « fuck ! »

Nos extases en les cieux,

Nos merveilles dans des riens,

Nos tensions imprimées

Dans le corps réprimé,

Nos faims voraces

Non rassasiées

Je nous vois, je nous sens,

Laisserons-nous Satan

User de nos travers ?

Mon Cœur est un foyer,

Un Feu incandescent.

En lui je me repose,

Femme solaire embrasée

Et je brûle Tout

Soumettant les forces

À l’épreuve de ce Feu

D’Amour

Qui ne craint rien

Car il a déjà

Tout traversé.

L’heure du retour a sonné.

Je rassemble mes parts

Perdues au fond des temps.

Oyez, oyez, c’est l’heure !

Je vous convoque

Au Cœur du Cœur !

Sortez de l’ombre,

Sortez des limbes,

Je suis là pour vous.

N’ayez crainte, je suis prête

À vous voir sans effroi,

Sans désir de vengeance,

Sans demander des comptes.

C’est l’heure du dénouement.

En moi la Clé de Vie,

La Grande Croix ansée

Délie les sorts usés,

Détisse les trames blessées.

Une racine du mal

Née dans le plan causal,

Embranchement de nœuds,

De cordes, radicelles

Multidirectionnelles

Création d’un Karma.

À quoi bon ?

Pour la gloire,

Le pouvoir,

C’est qui qu’a raison ?

Pactes sordides, actes posés,

La loi du Talion enclenchée,

Générations vouées

À la vie, à la mort,

La guerre incorporée.

La coupe est pleine,

Il faut la boire

Jusqu’à la lie,

Jusqu’au dégoût,

Jusqu’à plus soif.

Absurdité. À qui la faute ?

Qui portera le fardeau ?

Qui reprendra le flambeau ?

Plus personne ? Bande de…

Traîtres, lâches, indignes,

Mais où êtes-vous ?

Plus personne,

On a perdu le goût du sang.

Le Karma se résout

Ici et maintenant,

En cet endroit précis

Que je proclame enfin :

C’est terminé,

Les tours de roue

Ne m’intéressent plus.

Je passe à autre chose.

Par-delà le temps, par-delà l’espace

Je vous convoque au rendez-vous !

Rendez-vous, lâchez tout

Ce qui vous lie, vos illusions,

Venez vous dire

Et puis partir,

Rassérénés

Sentez la vague immense,

La Compassion du Cœur,

Force incommensurable

Vous absorbe en entier.

Non, le chas de l’aiguille

N’est pas pour les chameaux,

Il est la porte étroite

Vers le nouveau palier.

Entrez, passez,

Goûtez à l’abandon

Dans le Grand Tout du Rien,

Le Noûn originel.

Je t’ai goûté, Amour divin,

Et j’aspire juste à Toi,

À fleurir en Ton sein,

À offrir Tes fruits mûrs

À ceux qui les goûteront.

Le reste m’indiffère,

C’est là, mais c’est du vent,

Des mirages engloutis,

Diversions délétères.

L’équilibre est rompu,

La carapace cassée,

Tout ce qu’elle contenait

Aspire à s’en sortir.

Puis laisser circuler

Sans frein, sans heurt

Le flux de vie,

Le flot d’Amour

Au-delà du convenu,

Faisant fi du convenable,

Je transgresse, enfin,

Les fausses lois

Qui m’entravent.

Seul mon Cœur

Sait vraiment.

Il est l’unique repère

Boussole pour me guider.

C’est fini, je ne veux plus

Des jeux de prédation,

Des trafics d’influence,

Des conflits de pouvoir.

Seul le Cœur est le maître

Et ceci en chacun.

Je veille à chaque instant

À me positionner

Dans cet espace libre

Hors des enjeux,

Des pressions.

Mon attitude est la clé

De la qualité du vécu.

Les fantômes du passé

Ne sont pas de mon fait.

Les vampires du présent

Ne goûteront pas mon sang.

Libre je suis

Car je sais l’à venir

Libéré de la forme

Rigide et cloisonnée

Ô Isis Grande Mère

Faudra-t-il absorber

Les mille et un visages

De cette humanité ?

Digérer ce qui fut

Que ce soit vrai ou faux

Et sortir du tunnel

Dans une nouvelle peau ?

Je te vois, Seth !

Sekhmet grogne,

Elle va te bouffer.

Tiens tes distances,

Respecte mes limites

Tu n’es pas le maître ici

Tous ces niveaux s’emmêlent

Mais comment discerner

Au vent de la tempête

À quoi se raccrocher ?

Dans le temps du chaos,

Du tout déstructuré

Mon Cœur, Pilier, Grand Phare,

Je sais, tu es la clé.

Ô Conscience !

Toujours élargie,

Réinitialisée,

Merveille d’aventure

Dans cette immensité

J’ai donné mon Accord

Pour venir ici-bas

Éprouver dans un corps

L’émotion et le choix.

Et j’accepte l’effort

De plonger au plus bas

Au plus profond des ombres

Celées dans les recoins,

Esseulées, figées, mortes,

Perdues là sans Amour

Qui attendent mon retour

Pour surgir à la Vie,

Pour jaillir à la Vue,

Retrouver le grand air,

L’espace et le mouvement.

La lumière douce et tendre

Rassure et guide, conduit

Vers l’issue descellée.

De l’eau ! Du vent !

Faites tourner les moulins,

Régulez les courants !

Je te vois, tu me vois,

Tu me bouscules,

Tu me dénudes,

Tu me pousses

Dans mes retranchements,

Jusqu’à ce qu’enfin cède

La vieille digue périmée.

D’où sors-tu ?

Grâce à toi

Qui me connaît si bien,

Qui dévoile mon Âme,

Un nouveau cycle s’ouvre

Dans le foyer du Cœur.

Je te bénis, je te célèbre

Je t’honore et te remercie.

Devenue confusion,

Frémissant de colère

Parfois si vaine

Ou salvatrice,

Bousculée, basculée,

Je saute d’un plan à l’autre

Comme un fétu léger

Qui ne peut se fixer.

Mais quel est ce voyage,

Où donc me conduit-il ?

Parfois je perds le fil,

M’égare dans des travées.

La psyché dissociée,

Toutes ces parts éparses

Désirant se montrer

Ou bien rester cachées.

Mais je porte lumière

Aux ténèbres oubliées,

Ohé, les gars !

Je suis là !

C’est l’heure, venez !

Les enfants perdus,

Les femmes amochées,

Guerriers édentés,

Vilaines sorcières,

Gentils, méchants,

Ceux qu’ont fauté,

Crimes abominables,

Innocences brisées,

Sortez !

Le jeu est terminé,

Venez saluer la scène

Au tour d’honneur

Et puis allez rejoindre

L’Éternité

Hors de mon champ.

Laissez-moi libre

De vous,

Disponible à la Vie,

À en goûter l’essence

Loin du bruit

Ô Seigneur,

Cet Amour dont tu m’emplis

Parfois

Pourrait-il demeurer là ?

L’Être aspire à la Paix

Simple et douce,

À répandre les bienfaits

De la Pure Présence.

Toutes ces histoires sans fin,

En suis-je vraiment lasse ?

Ou reste-t-il des traces

Où je m’implique encore ?

Est-ce que je crois devoir

Résoudre des problèmes ?

Suis-je donc responsable

De toute disharmonie

Du monde ?

C’est orgueil insensé

Paradoxe vicieux

Terreau de l’impuissance

Ces illusions multiples

Des sens, descentes,

Seuls en corps séparés

Seigneur, embrase-moi,

De nouveau fais jaillir

L’étincelle en mon Cœur.

Dans les flammes ardentes

Je peux franchir le gué.

Sur l’autre rive, la Paix

Sereine, absolue,

Ma Demeure…

Ô soutien sans faille

Des parts éveillées,

Guides rayonnants

Qui toujours veillez

Lors de mes plongées

En ces eaux noires profondes.

Grâce à vous

Je ne m’égare

Que le temps nécessaire

À la mise en lumière

Dans cette vulnérabilité

Les hussards tentent

De pénétrer

Pour me forcer

À leurs affaires.

Occase en or

De me délester

Du faux trésor

Si convoité.

Voilà, prenez, filez !

Mais de moi

Rien vous n’aurez.

L’arme ultime :

Le pistolet laser

Désintégrateur

À rayon « rien à foutre ! »

Cadavres dans le placard,

Motifs douteux

Sous les beaux atours,

Corsets dans la chair

Enserrés à craquer,

Rhââââ je m’accouche,

Encore une,

Enfin nue,

Assumant, osant,

Oui !

J’étais prévenue

Ils m’avaient dit

Tu vas descendre

Faire un petit tour

Tout en bas !

Mais t’inquiète pas,

C’est pour le mieux,

Puis on sera là

À la sortie,

Pour debriefer,

Après…

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