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Véronique Rauzy

L’offrande alchimique


Témoignage et pratique de l’offrande alchimique

L’offrande alchimique est une pratique complète, simple et efficace pour œuvrer à se dépouiller, se libérer de tout ce à quoi nous sommes attachés.

J’ai commencé cette pratique durant l’été 2018 après avoir vu une vidéo de Patrick Burensteinas et pressenti la puissance de la proposition. Je l’ai adaptée à ma compréhension et au processus qui me correspond.

Lors d’une méditation de quelques minutes, nous accomplissons l’œuvre alchimique et offrons au Feu intérieur une part de notre expérience.

À chaque début de pratique, nous décidons quel attachement nous allons offrir : ce peut être une croyance sur notre identité, une relation, une mémoire, une addiction, un stratagème de l’ego, un agacement. Le choix de l’offrande est très vaste, ce peut être ce qui nous semble une broutille comme quelque chose d’énorme pour nous. L’idée est que nous allons l’offrir en sachant que nous la déposons et ne la retrouverons pas telle quelle ensuite.

Dès que j’ai commencé, j’ai mesuré la portée de cette pratique : à chaque fois que j’offre quelque chose, quand j’ai terminé, je ne sais plus ce que j’ai offert ! Mon mental n’a plus accès au passé et je ne peux pas recontacter d’empreinte.

J’ai d’abord trouvé cela génial, enfin j’allais pouvoir vider mes « poubelles » de manière efficace, autonome et rapide. J’ai donc enchaîné les pratiques, à l’affût de chaque dissonance, de chaque nouvelle compréhension de ce qui entravait la fluidité de mon expérience.

Mais rapidement l’Être a fait jaillir une idée en moi : la pratique spirituelle se limite-t-elle à se débarrasser de ce qui nous dérange ? Pouvais-je aussi offrir ce que j’aime ? Confiante, j’ai alors offert des moments de pure gratitude.

Puis la demande intérieure a évolué, me demandant d’offrir directement mon expérience à la pratique. Et là, sans m’y attendre, je me suis trouvée face à un mur. Mon ego s’est rebellé et a bloqué le processus, développant des résistances de tous les côtés. J’ai basculé dans la peur. Comme je connaissais la puissance et l’efficacité de la pratique, j’ai eu peur, en offrant mon expérience, et en sachant que je n’avais aucun contrôle personnel sur ce qui en remonterait, j’ai eu peur de devenir amnésique, de devenir un zombie, de ne plus pouvoir fonctionner dans le monde. Et la personnalité a refusé tout net de continuer. C’était d’autant plus intense que j’étais totalement consciente aux différents niveaux simultanément. Consciente de la demande de l’Être, consciente de la peur de l’ego, consciente du gardien du seuil qui se présentait devant ce nouveau mur de mes limites, consciente que j’allais réussir à passer mais que je devais respecter mon rythme, observatrice de toutes ces peurs que je ne soupçonnais pas et de toutes ces tactiques pour me faire renoncer moi-même… Une belle grosse crise spirituelle de quelques semaines.

J’ai compris ce qui bloquait. Depuis longtemps déjà j’œuvre à dissoudre l’identité personnelle. Je sais que je ne suis pas foncièrement une femme, une mère, une travailleuse, une française ou une bretonne, que je ne peux pas me définir par le faire, l’avoir, le paraître ni aucun de tous ces verbes d’action. J’ai accepté la demande profonde d’œuvrer à me détacher de toutes les formes pour m’aligner seulement sur l’esprit qui est au-delà et en deçà des formes.

Mais je croyais encore que j’étais mon expérience, et que mon expérience m’appartenait. Et offrir l’expérience était comme sauter dans le vide, sans parachute pour l’ego…

Car à chaque fois que j’opère cette pratique, je n’ai pas le contrôle sur ce qui revient ensuite, au point même que je ne sais plus ce que j’ai sacrifié !

Je suis restée plantée devant ce mur sans trouver la porte, jusqu’à ce que je relise un chapitre de mon livre La Voie de Marie Madeleine, quand elle traverse sa propre crise spirituelle. La lecture a vaincu la résistance, j’ai pu retrouver la foi et le courage.

J’ai repris la pratique, et la première chose que j’ai offert était… je ne m’en rappelle plus précisément, mais en quelque sorte c’était la peur de ne pas contrôler la mémoire.

Cela m’a permis de franchir le mur, d’enlever un des voiles qui nous cache l’essentiel et de passer à l’étape suivante de mon chemin.

Cela m’a permis de mesurer combien nous nous attachons au passé, et refusons de vivre chaque instant nouveau et différent, combien nous nous accrochons à ce que nous connaissons. Les traditions, les mémoires, les ancêtres, les souvenirs bons et mauvais. Nous nous forgeons des carapaces de tout cela, nous prétendons qu’il s’agit de notre identité et croyons que nous ne pouvons pas vivre sans. Nous bâtissons nos propres prisons.

Cela m’a permis de voir en pleine conscience la diversité des stratagèmes de l’ego quand il se sent menacé, sa propension à la rébellion, sa puissance de sabotage des tentatives d’évolution de l’âme.

Cela m’a permis de me réjouir de mon engagement, de ma persévérance dans l’alignement à l’Être, malgré la crise, et de découvrir combien, le mur franchi, la réalité était encore plus lumineuse et porteuse d’espoir, combien j'avais accès à de nouveaux champs d'information passionnants.

Au niveau physique, quand j’ai enfin passé le mur, mon jardin m’a appelée. Il y a en bas du jardin un vieux routoir à lin empierré, de 8m x 13m, totalement envasé depuis 60 ans. Il s’est mis à m’appeler très fort et j’ai pu commencer à l’ouvrir, pelletée par pelletée, seau par seau, sortir la boue de ce bassin, la terre noire fertile, le vieil humus mouillé, terreau de millions de feuilles d’automne tombées là depuis tant d’années, et cette terre est réaffectée au jardin, et l’eau a pu circuler de nouveau dans le bassin, promesse de renouveau de la vie…

LA PRATIQUE

Voici ici la pratique résumée. Elle peut bien sûr être adaptée à ce qui vous correspond, c’est juste une trame, une forme.

1. Façonner la boule noire dans la gorge

Tout d’abord, je décide de ce que je suis prête à offrir, à sacrifier, dans la conscience que j’y renonce complètement. Je choisis quelque chose d’intérieur, auquel je suis attachée, qui m’entrave même si je crois l’aimer. Plus précieuse est mon offrande et plus je serai libre ensuite. Je nomme mon offrande et je l’appelle au niveau de mon chakra de la gorge. Je respire profondément plusieurs fois de suite. Avec mes mains je crée la forme d’une boule et j’y installe l’énergie de mon offrande. Je la visualise comme une boule noire. J’y attire tout ce qui est lié à cette boule, dans mes corps spirituel, mental, émotionnel, éthérique et physique. Parmi toutes les illusions spirituelles, toutes les croyances mentales, toutes les souffrances émotionnelles, tous les nœuds, distorsions et blessures éthériques, toutes les tensions physiques : tout ce qui résonne avec mon offrande est attiré jusqu’à la boule noire façonnée devant ma gorge. Je ne laisse aucune empreinte, aucun résidu, j’attire toute la correspondance. Quand je sens que ma boule est complète, je la laisse en suspens.

2. Allumer le Feu du Cœur

Je dirige maintenant ma conscience et mes mains jusqu’au centre du Cœur. J’élève mon taux vibratoire, pour cela il y a de nombreuses méthodes possibles. De manière très simple, nous pouvons activer la Merkabah par la phrase répétée 3 fois : « j’active la Merkabah au niveau le plus adéquat pour moi ici et maintenant ».

J’allume le Feu transmutateur. Si je suis familière de la Kundalini, je l’invite à s’activer, sinon j’allume le Feu en positionnant mes mains devant mon Cœur, l’une paume vers la Terre, l’autre paume vers le Ciel, et j’alterne la position des mains au rythme que je ressens. Ce mouvement va décadenasser la porte du Cœur et allumer le feu.

Quand le Feu est allumé et que je sens mon Cœur émaner, je positionne mes deux mains sous le Cœur et j’invite le rayon cosmique, la grande fréquence essentielle en correspondance avec l’offrande du jour. Je perçois la lumière descendre en une colonne jusqu’à mes mains et inonder mon Cœur.

3. Brûler la boule noire

Je maintiens une de mes mains sous le Cœur, paume vers le haut, et avec l’autre main paume vers le bas, je vais chercher la boule noire au niveau de la gorge, et je la descends jusqu’au Cœur. Ici je permets que cette boule de souffrance entre dans le royaume protégé de mon Cœur, j’ai confiance que cette pollution sera seulement provisoire, et que mon Cœur a toutes les capacités de transmuter ce que je lui présente. Je mélange doucement la boule noire au Feu transmutateur informé par la fréquence essentielle, j’opère un mouvement de moulinet avec mes mains devant le Cœur et la boule se transforme en une mélasse noire très lumineuse en fusion, et peu à peu cette matière devient homogène.

4. Offrir la boule noire à la Terre

Quand je ressens que la boule noire lumineuse est prête, je dispose mes deux mains au-dessus et j’appuie pour la faire descendre jusqu’au sacrum, jusqu’au périnée. J’ouvre mon chakra racine et j’offre la boule noire à la Terre. En cet instant j’accepte de me dépouiller, de me libérer de ce à quoi j’étais attachée, d’offrir tout sans possibilité de trier ni de contrôler ce qui m’en reviendra. Je fais totalement confiance à l’intelligence de la Terre pour absorber la boule noire et réaffecter l’énergie où il conviendra. Cela ne me regarde plus, ne m’appartient plus, je me détache et renonce à m’y intéresser. Je ressens le mouvement d’absorption de la boule noire dans la Terre jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de trace en moi.

5. Recueillir la balle blanche

Je sens une énergie qui remonte devant moi, impulsée par la Terre en retour, et j’attrape cette énergie à travers mes mains. C’est maintenant une balle blanche, et je sens qu’elle a été raffinée, sublimée, purifiée. Elle me procure un grand bien-être et je la laisse remonter jusqu’au niveau de mon Cœur. Si je ressens qu’un de mes organes, un de mes chakras ou un de mes corps subtils a besoin de l’énergie raffinée de cette balle, je la dispose à cet endroit et lui permets de diffuser son information. Puis je ramène la balle blanche au niveau du Cœur et j’opère un mouvement avec mes mains qui s’écartent et se rapprochent au fil de ma respiration.

Je sens le bien-être procuré par cette énergie, je la laisse circuler dans tous mes espaces, dans mes cellules et mes circuits, dans mes pensées, dans mes émotions, je me laisse remplir de son onde bienfaisante. Quand je suis pleine de cette douceur blanche, j’écarte encore un peu plus les bras et je permets à cette énergie de se diffuser au-delà de mes limites, dans mon environnement afin qu’elle répande ses bienfaits.

6. Concentrer la bulle rouge et l’offrir au Ciel

Quand je ressens que cette énergie harmonisatrice a été diffusée, très lentement je rassemble mes mains et je concentre toute cette énergie devant moi, au niveau du Cœur, en une nouvelle forme qui devient d’abord une bulle rouge translucide extraordinairement belle, qui rétrécit peu à peu entre mes doigts joints pour ne plus former qu’un seul point, le point unique, la seule réalité essentielle : la singularité ou point-zéro. Ici j’accepte d’offrir aussi le bon, le pur, le raffiné de l’expérience. Il me faut beaucoup de force et de confiance pour concentrer toute cette beauté et la restituer, y renoncer, m’en détacher aussi. Je presse mes poings de plus en plus forts jusqu’à sentir qu’il n’existe plus que ce point rouge et quand il n’y a plus que lui, en un geste fugace vers le haut j’écarte mes mains et je libère ce point, prolongeant le mouvement au-dessus de moi. Puis je baisse mes bras et là se termine la partie Yang de la pratique.

7. De l’autre côté du voile

Basculée dans le Yin, je plonge dans le silence et l’immobilité et j’accepte d’être réinformée en profondeur sans plus intervenir d’aucune manière, en complète réceptivité et acceptation du mouvement de la profondeur.

Vous trouverez une vidéo illustrant cette pratique ici :

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