LE JUSTE FIL DU DISCERNEMENT
(Dévoiler le prédateur – 4)
Ceci est important à comprendre.
Le prédateur se nourrit de notre énergie, de nos émotions, de notre attention. Caché dans les recoins, les angles morts de la psyché, il s’infiltre par nos failles et nous pousse à agir selon sa volonté, corrélée avec la pulsion de mort. Le prédateur est l’adversaire de la vie. Parasite privé du pouvoir créateur, il a besoin d’un hôte qu’il manipule en lui faisant croire qu’il est une partie de lui-même. C’est un imitateur qui change de forme très rapidement afin de contrôler le plus d’espace possible dans l’inconscient de son hôte.
Il est une force rusée manipulatrice, habile à nous tendre de multiples pièges pour que l’on reste pris dans ses filets.
Dévoiler le prédateur est nécessaire pour s’extraire de son contrôle, vivre selon ce qui nous correspond, en harmonie avec le vivant, reprendre notre pouvoir-de et surtout, incarner pleinement l’être humain divin. C’est ce que je vous propose à travers cette série de textes.
L’identifier, le reconnaître, le démasquer en nous.
Toutefois, vigilance ! Alors qu’on s’intéresse au prédateur en nous, qu’on le voit, qu’on le repère : on lui accorde notre attention. Et d’une certaine manière, tant qu’on ne l’a pas désactivé, cela le nourrit aussi.
Ainsi même lors du processus de dévoilement et de libération, il tend ses pièges pour garder son emprise.
Le prédateur joue depuis le monde astral de l’illusion, des rôles, masques et manipulations. Il change de forme, se dédouble et cherche sans cesse à se faire passer pour notre réelle identité. Nous devons garder cela bien clair à l’esprit lorsque l’on discerne des programmes de prédation en nous.
Rappelons-nous que le prédateur se nourrit de notre attention : quand on est occupé à le voir, à le chercher, à le dépister, on lui offre notre attention et cela le nourrit. De plus cette attention envers lui ne l’inquiète pas, il ne se sent pas menacé par le fait d’être repéré car il estime qu’il va continuer à nous manipuler malgré tout, que nous n’aurons pas la puissance ni la volonté nécessaire pour l’expulser.
En effet, pour accentuer notre attention envers lui, il peut se dédoubler (rappelez-vous : c’est le maître des séparations, dissociations et illusions) et prendre la place de l’enquêteur en nous : celui qui va chercher à voir le prédateur. Il se positionnera alors en deux endroits simultanément : en enquêteur et en prédateur à débusquer. Puis assez vite il va accentuer le rôle de l’enquêteur, le transformant en inquisiteur intégriste obsessionnel, focalisé sur la traque du prédateur, nous escroquant puisque le programme prédateur sera alors pleinement actif précisément dans cet inquisiteur. Je vous le rappelle, c’est une énergie perverse et manipulatrice, habituée à se jouer de notre naïveté depuis très longtemps.
Donc il est important ici comme en tout de trouver et suivre le fil de la justesse du Cœur.
Attention à ne pas sombrer dans l’obsession à démasquer le prédateur : c’est lui donner trop d’attention. Il s’accrocherait sur cette obsession pour nous garder focalisé sur lui, nous empêchant ainsi de consacrer notre énergie au vivant et nous accaparant.
Attention à ne pas vouloir le combattre : c’est lui donner notre énergie. Dans la guerre, le prédateur est sur son terrain. Il est néfaste et inutile de s’engager dans un rapport de forces avec lui depuis notre personnalité car il a accès aux places fortes de notre inconscient, et pas nous depuis la conscience limitée personnelle.
Attention à ne pas sombrer dans l’affliction, la honte et la culpabilité lorsqu’on réalise l’ampleur de son influence en nous : c’est lui donner nos sentiments, terreau sur lequel il va grandir.
Attention à ne pas lui laisser nous faire peur : c’est lui donner nos émotions. La peur est la porte d’entrée, le passe-partout du prédateur.
Attention à ne pas le laisser gouverner nos désirs : c’est lui donner notre puissance et le laisser décider à notre place de ce qui nous mène.
Attention à ne pas le laisser nous fasciner : c’est lui céder notre imagination créatrice, sur laquelle il s’appuiera pour nous faire croire qu’il est nous-même et qu’il est le maître de nos désirs.
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Dévoiler le prédateur est une affaire de discernement, de désidentification et de détachement.
On voit ses tentatives de nous contrôler, on le démasque, on dit « stop ! » ou « vu ! » ou « grillé ! » et on lâche, immédiatement, pour ne pas lui donner de tension sur laquelle s’accrocher…
Désactiver le prédateur est le voir en face, sans peur, sans émotions, depuis l’observateur détaché.
On le repère facilement dans les aspects de la psyché où l’on sait que l’on fait des choix qui ne sont pas ceux du vivant : autodestruction, dépendance, empoisonnements, relations toxiques.
Il est parfois plus compliqué de le dépister dans les angles morts mais c’est un exercice qui s’améliore avec la pratique : une fois qu’on a compris et accepté qu’il se cache en nous et nous influence, qu’on a commencé à le démasquer, notre discernement s’affine et on le reconnaît de plus en plus facilement et directement.
Ici comme en tout, on est sur le fil de l’équilibre, le fil de la justesse du Cœur. On se rappellera d’être clair et ferme face à toute résistance et/ou dispersion qui tenteraient de nous sortir de notre alignement.
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Le prédateur essaie de nous faire croire qu’il est inhérent à la nature humaine ; qu’il est normal que l’être humain ait des comportements de prédateur. Ceci est un mensonge. Le rôle de l’être humain est d’être un pont entre les règnes et le relais de la Conscience à la surface de la Terre.
Le prédateur essaie de nous faire adhérer à ses vues, nous mettre en connivence, nous rendre complices, et nous promet des bénéfices secondaires à nos compromis internes avec lui. Il essaie de nous acheter, mais nous sommes ses dupes. Le symbole du diable le décrit très bien, avec ses fausses promesses, ses pactes et ses manœuvres de division. Même s’il nous fait miroiter notre intérêt à suivre ses conseils, il est l’adversaire du vivant.
Il peut devenir une épreuve intéressante seulement lorsque nous reconnaissons son existence en nous et que nous nous attelons à la tâche de maîtriser notre vie intérieure, de nous détacher de toute identification à l’énergie prédatrice, de renoncer à ses tentations et ses intimidations, de nous aligner encore et encore jusqu’à affermir notre volonté, notre souveraineté et notre responsabilité d’être humain incarné. Alors le prédateur perd son emprise et nous, nous sommes prêt à honorer notre potentiel de demeure du divin sur ce plan.
En ce sens, le prédateur est lui aussi un Gardien du Seuil : il se dresse entre nous et le divin jusqu’à ce que nous soyons suffisamment engagé. Alors il n’a plus de prise sur nous et s’efface pour laisser libre le passage.
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En démasquant et détrônant le prédateur, on permet à la part divine de venir prendre la place libérée par ce qu’on a vu et lâché.
C’est le divin en nous qui prend le relais et qui dissout le prédateur. L’humain seul n’a pas cette capacité car il est englué dans les filets du plan astral, les chimères, la confusion et les fausses loyautés.
Quand nous démasquons le prédateur depuis l’engagement à incarner l’être humain divin, à reprendre notre pouvoir-de et à honorer la part d’Esprit créateur en nous, le processus se déroule facilement, car c’est de ce lien avec le divin, de ce choix que nous posons que la délivrance opère.
Lorsque nous sommes ancré, centré, aligné, en Présence, Conscience, Puissance, laissant l’Esprit éternel œuvrer à travers nous dans l’interface humaine, le prédateur est expulsé purement et simplement de nos circuits. Et l’ADN se régénère sur des bases saines et viables, respectant l’harmonie du vivant.
Mais pour que cela se produise il faut le plein accord et engagement de l’être humain.
Aussi s’il est important d’être lucide sur les mécanismes de prédation qui existent en nous et dans le monde afin de choisir en conscience d’y renoncer et de ne pas se laisser piéger, il est encore bien plus important de choisir ce que nous voulons incarner, ce que nous voulons vivre et depuis quelles valeurs, quelle responsabilité, quel courage.
C’est grâce à cette détermination, cet alignement et cette foi que le divin trouve en nous une demeure viable et fiable où il peut s’installer pour œuvrer sur ce plan.
C’est aussi la raison pour laquelle je vous propose les 5 fréquences d’Unité : Respect, Équanimité, Joie sans objet, Œuvre commune et Souveraineté, comme soutien pour vous aider dans cette maturation vers la pleine responsabilité et la bascule intérieure vers l’humain divin.
Ces fréquences nous repositionnent à la fois dans notre quotidien, nos relations, notre « être au monde », et surtout dans notre vie intérieure, dans l’attitude interne envers le trésor qui nous est offert d’expérimenter la vie dans un corps et une structure humaine, et d’y reconnecter l’Essence créatrice qui nous anime de toute éternité.
Le respect soutient notre intégrité.
L’équanimité favorise le détachement et la neutralisation.
La joie sans objet extrait ce qui nous anime du conditionnement.
L’œuvre commune nous aligne sur la loi de l’Un et l’engagement en interdépendance.
La souveraineté asseoie la volonté du divin en nous, dans notre interface humaine, et nous permet de faire les choix qui nous correspondent véritablement, en harmonie avec le vivant.
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