Dissoudre les voiles de l'illusion – 2 – Les expériences humaines avec l'astral
De tous temps certains êtres humains ont circulé entre les plans ordinaire et invisibles, œuvrant pour leurs communautés et leurs traditions. Chamanes, devineresses, prêtres, sorciers, mages, druides… avant que la confiscation du sacré par les églises monothéistes et le règne du rationalisme scientifique ne jettent l’opprobre sur ces professions et les relèguent à l’obscurantisme et la supercherie, assurant aux élites la primeur du lien avec l’astral et le contrôle psychique sur les populations, via les sociétés secrètes notamment. Cependant, au fil des temps des êtres ont perpétué la reliance directe entre les mondes. Dans nos sociétés modernes ces rôles se sont actualisés, reflétant le meilleur et le pire car lien avec l’astral ne signifie malheureusement pas systématiquement haut niveau de conscience, service d’autrui et connexion au Cœur.
Voici une présentation de ma compréhension actuelle / mon témoignage de certaines de ces expériences, leurs risques, limites et comment elles peuvent œuvrer pour la loi de l’Un.
LA CONNEXION MÉDIUMNIQUE / LE CANAL
Un médium a la particularité d’être une porte entre les plans par laquelle des échanges d’informations et des transferts de forces vont circuler et se manifester d’un plan vers un autre, bouleversant l’étanchéité habituelle et outrepassant les lois de ces plans.
Certains égrégores favorisent le processus de médiumnité, comme par exemple les séances de spiritisme qui ont ancré leurs propres portails pour accéder de l’astral vers le monde ordinaire et y manifester des phénomènes.
Si nous vivons des expérience de médiumnité, ce qui se répand avec l’élévation des fréquences terrestres, les processus d’éveil humain et la nouvelle répartition des équilibres et des lois entre les plans, il est important de bien nous préparer et comprendre ce qui se passe pour maîtriser les phénomènes et ne pas les subir.
Avant notre processus d’expansion énergétique et de conscience, lorsque nous expérimentons la médiumnité, nous sommes une PORTE DE L’ASTRAL VERS LE MONDE ORDINAIRE. Autour de nous des phénomènes extraordinaires se manifestent, sans que nous comprenions nécessairement que c’est par notre intermédiaire que cela se produit.
Pour donner des exemples de ce que sont les phénomènes manifestés par un médium malgré lui, ce peut être des objets qui bougent tous seuls, ou bien qui disparaissent et réapparaissent, ou des machines qui se détraquent soudainement. Des bruits, des courants d’air, des changements d’atmosphère dans un lieu. C’est très fréquent pour les ondes comme celles du téléphone par exemple, qui va se mettre à grésiller, ou à pulser, ou à s’arrêter en certaines occasions. Cela se produit quand le médium est en position ouverte sur l’astral à son insu.
Avant qu’il vive cela en conscience et maîtrise le phénomène, ces afflux de l’astral dans le monde ordinaire se passent quand le médium est sous le coup d’un conflit intérieur, d’une forte émotion ou l’objet d’angoisses. S’il est en colère, par exemple, il peut manifester une violence et une puissance hors de rapport avec son caractère et sa carrure habituels : les forces déferlent à travers lui. S’il a peur il va générer des phénomènes inquiétants, qui seront perçus non seulement par lui mais aussi par ceux qui se trouvent là avec lui ; ce n’est pas uniquement dans sa sphère de perception mais cela se projette jusqu’au monde matériel. Ce peut être les maisons hantées ou tout fait paranormal.
Quand le médium est connecté dans l’astral, il expérimente parfois l’illusion de la réalité comme dans le film Matrix. Dans ma propre expérience j’ai vécu maintes fois des faits extraordinaires où la réalité se plie soudain à des lois qui ne sont pas ordinaires, répond directement et instantanément à la conscience et à mon positionnement. Ce sont des moments où la frontière entre le plan astral et le plan matériel est ouverte et les deux plans influent simultanément l’un sur l’autre. Quand cela se produit, je dirige de la conscience sur le phénomène afin d’en reprendre la maîtrise. Dans une moindre mesure c’est aussi ainsi qu’opère le phénomène des synchronicités : c’est l’astral qui influe sur le monde ordinaire pour envoyer des signes à qui se connecte à son intuition (porte intérieure vers l’astral).
Celui qui développe des capacités médiumniques a la faculté d’entrer en transe spontanément et de modifier facilement ses états de conscience. Cette plasticité de la conscience doit être supportée par une structure énergétique stable et un ancrage solide. Son interface reçoit des quantités d’informations, qu’il doit capter et discerner de plus en plus clairement sans oublier son centre.
Attention aux « CANALISATIONS », tant celles qu’on reçoit en dedans que celles qu’on lit ou écoute des autres. Dans la plupart des cas elles sont issues de l’astral, et le message est une illusion qui vient nourrir une entité quand on lui accorde notre attention et notre reconnaissance. On reconnaîtra la qualité d’une canalisation grâce au ressenti vibratoire dans le Cœur. Les canalisations de l’astral sont duelles : elles visent soit à susciter de la peur, de l’indignation, de l’impuissance, de l’attente d’un secours extérieur genre « les armées intergalactiques vont venir nous sauver » ; soit à flatter la facilité, les besoins égotiques et les fantasmes. Les canalisations des plus hauts plans sont opératives et vibratoires, on ressent qu’elles nous élèvent et nous transforment par la puissance du verbe et l’harmonie qui s’en dégage.
En prenant conscience qu’il est acteur de cet état et pas seulement victime passive qui subit les phénomènes, le médium va travailler sur son potentiel réceptif et pouvoir devenir un canal opératif et participatif, relayant des messages éclairés ou offrant sa structure en incorporant la Présence le temps d’une intervention sur le plan physique, essentiellement des harmonisations et descentes de fréquences.
Le médium prendra grand soin de son équilibre psychique et nerveux, transmutera les disharmonies de son champ énergétique et guérira les souvenirs traumatiques – notamment de l’enfance –, afin de ne pas devenir le jouet d’entités du bas-astral, ce qu’on peut aussi appeler les démons, qui ne manqueraient pas d’emprunter ses failles non-résolues pour passer à travers lui jusqu’au plan ordinaire, ce qu’on appelle le phénomène de possession ou des symptômes de délire psychotique (schizophrène ou paranoïaque) selon le point de vue d’où l’on effectue un diagnostic.
Il devra clarifier son canal, discerner la qualité de ce qui souhaite passer à travers lui et assumer sa responsabilité et sa souveraineté en comprenant l’œuvre de canal comme un partenariat avec les plus hauts plans.
Il devra être certain que nul ne peut emprunter son interface sans son autorisation expresse, et être capable de refuser l’accès aux entités qui ne résonnent pas avec la vibration du Cœur et la loi de l’Un.
Plus il affine sa pratique et se détache des croyances fermées de séparation, plus il s’aligne en cohérence, plus il a accès à des champs de conscience/présence/puissance de plus en plus élevés et épurés.
Certains êtres en canal font les ponts non seulement entre le plan astral et le plan ordinaire, mais aussi entre les hauts plans de lumière et le plan astral. Ils importent des FRÉQUENCES COHÉRENTES ÉMISES DEPUIS LES HAUTS PLANS et les transfèrent jusqu’au plan astral, afin d’assainir celui-ci et de le réharmoniser dans la loi de l’Un.
En réceptionnant et ancrant l’information de ces champs jusqu’au plan ordinaire, ils intègrent peu à peu leurs vertus et fréquences dans la matière même de leurs corps physiques via leur ADN, et incarnent ainsi l’Œuvre.
LES EMPATHES
Le phénomène d’empathie est une connexion sensible qui débute par le champ émotionnel. Nous ressentons les disharmonies / souffrances / douleurs qui vibrent dans des personnes, des lieux ou des situations. L’astral est directement corrélé au champ des émotions non délivrées, refoulées, retenues. Les empathes ressentent ce qui est troublé ou dissonant à l’extérieur jusque dans leur structure intérieure, ce qui les perturbe.
Il se produit alors une contagion émotionnelle, un nivellement par les basses vibrations. Quand l’empathie perdure à ce stade elle peut être perturbante car entraîner du stress, de l’intolérance voire de la phobie sociale.
Heureusement, ici encore nous ne sommes pas contraint de subir les situations et nous apprenons à reprendre notre pouvoir sur les formes.
L’empathie est le germe d’une qualité merveilleuse qui évolue et peut être maîtrisée et ciselée pour devenir un trésor de compassion. Nous entraînant dans le ressenti profond, au-delà du superficiel et de l’égoïsme, dans la syntonisation, elle permet de comprendre profondément le vécu d’un semblable et de vivre la communion. Elle est une des ressources humaines qui nous pousse à l’entraide, à la solidarité et à vouloir faire cesser la souffrance d’autrui. Mais pour aider à faire cesser la souffrance d’autrui, il faut bien comprendre que ce n’est pas en se laissant entraîner avec lui dans le gouffre qu’on aide, au contraire !
Nous aidons d’autant mieux que nous nous préservons et continuons de présenter une cohérence et une harmonie, sur lesquelles pourra s’appuyer, s’il le désire, celui qui souffre.
Quand nous assumons de vibrer la puissance de notre cohérence, notre « pouvoir de », l’énergie s’aligne vers le haut et non vers le bas.
Nous pouvons voir ce cheminement avec la trinité émancipatrice que j’illustre avec les pulsions de mort, survie, vie – et « pouvoir sur », impuissance et « pouvoir de ».
La pulsion de mort serait de se laisser contaminer par la souffrance de l’autre, qui aurait le pouvoir sur nous.
La pulsion de survie serait de s’isoler pour ne surtout pas s’y confronter, avec toute l’impuissance générée par la croyance d’empêchement. Ou encore de « se blinder » dans de l’indifférence.
La pulsion de vie, au contraire, accueille ce qui est mais sans se laisser perturber par la souffrance. Elle a le pouvoir de remettre l’énergie en circulation harmonieuse.
En développant notre équanimité, notre paix intérieure, tout en continuant d’être ouvert aux autres, nous ouvrons notre expérience à la véritable compassion, qui est de rendre disponible à chaque instant l’énergie Amour sur Terre et dans l’astral et de la faire circuler là où il y en a le plus besoin.
Quand nous sommes dans cette ouverture de Cœur, nous pouvons accueillir auprès de nous les plus grandes souffrances des semblables en étant alors des aides efficaces, pour permettre d’élargir les perspectives, offrir un appel d’air, un soulagement, une sortie de crise rien qu’en émanant l’Amour que nous sommes.
Ici encore l’importance de la croyance est primordiale : tant que nous croyons que nous serons dérangé et déstabilisé par les « mauvaises vibrations » d’autrui, nous le ressentirons ainsi. Dès que nous savons que la Présence émane à travers notre cœur, plus rien ne peut nous affecter, même si nous sommes réceptif à tout. L’Amour circule et réaligne tout. Il absorbe la disharmonie, la neutralise et la restitue comme énergie assainie.
LES SORCIERS ET CHAMANES
Certains médiums font profession de leurs capacités. Les sorciers et chamanes sont des médiums qui se projettent dans le plan astral pour y imprimer leur volonté.
Assimiler le chamane à la communion avec la nature est une confusion. Le chamane est traditionnellement ancré dans des sociétés vivant au sein de la nature mais la fonction spécifique du chamane est de se lier aux forces invisibles pour réguler les équilibres dans sa communauté. Dans les sociétés européennes actuelles, cette fonction du chamane est occupée par les sorciers/désenvoûteurs des campagnes et marabouts des villes, qui n’œuvrent pas pour la communauté mais pour répondre à des demandes particulières.
L’objet principal du travail chamanique est d’aller voyager dans le plan astral solliciter les esprits qui s’y trouvent pour amener des changements dans le plan ordinaire. C’est une entreprise délicate. Qui manipule qui et pourquoi ? Que se passe-t-il réellement, énergétiquement, lors de ces échanges ? Qui est au service de qui ? Quels liens s’établissent-ils ?
Le sorcier, c’est le jeteur de sorts. Il ouvre les portes entre les plans, convoque des forces astrales et les charge sur un objet matériel afin que ces forces agissent sur le plan ordinaire pour modifier d’anciens équilibres et en établir de nouveaux, selon sa volonté.
C’est un travail périlleux, tant pour la sécurité du praticien que celle des personnes qui viennent solliciter son aide. Les circonstances sont souvent dramatiques, sorcellerie rime avec maladie et sort avec mort. Le recours au sorcier représente la pulsion de mort, le recours au désenvoûteur la pulsion de survie. En général c’est le même personnage qui porte les deux casquettes. Je n’ai pas encore rencontré ici la solution qui représenterait la pulsion de vie…
Traditionnellement les sorciers et chamanes ne se préoccupent pas de remettre en cause le « pouvoir sur ». Au contraire, c’est sur cela qu’ils se basent pour contraindre la réalité ; ils ont besoin d’un ego fort et dominateur pour exercer leur profession : ils doivent commander et soumettre les entités/esprits/forces pour l’efficacité de leur travail ; s’assurer de la docilité de leurs clients ; vaincre leurs ennemis autres sorciers dans un rapport de pouvoir.
Les chamanes et sorciers ne sont pas systématiquement en lien direct avec le Cœur, ni engagés dans un processus d’éveil. Parmi les nouveaux chamanes occidentaux, certains sont engagés dans ce processus et créent une nouvelle forme de chamanisme qui ne se borne pas au rôle traditionnel mais tient lieu de voie spirituelle et de reliance profonde aux règnes de la nature. Dans la voie vers l’Unité, les nouveaux chamanes incluent la dimension du Cœur dans leurs pratiques. Mais en choisissant cette appellation de chamane ils se lient à l’égrégore traditionnel, avec toutes ses limites à dépasser et ses risques à assumer.
À titre d’avertissement et en me référant directement à plusieurs de mes expériences : avec l’effet de mode actuel sur le chamanisme, les personnes qui proposent des activités de groupe comme l’encadrement de huttes de sudation ou de voyages chamaniques engagent leur responsabilité dans des pratiques risquées, avec des participants qui ne sont pas forcément ancrés ou stables psychologiquement. Tant que tout se passe bien, c’est facile et douillet comme un hammam ou une méditation guidée, mais si les portes s’ouvrent réellement entre les mondes et que les forces déferlent, il faut avoir les ressources pour gérer le chaos qui accompagne tout changement d’équilibre, être capable de ramener tout le monde et de refermer les portes.
LES VOYANTES
J’ai choisi ici l’emploi du féminin car traditionnellement et majoritairement c’est une œuvre de femmes.
Parfois nous n’avons pas accès à des zones de notre psyché, et nous espérons d’un semblable qu’il pourra nous révéler des aspects de nous que nous n’avions pas encore reconnus.
J’invite à la vigilance et la responsabilité quant à l’expérience de voyance, tant pour le praticien que pour le client.
Les voyantes qui prédisent l’avenir sont parfois des escrocs qui exploitent la crédulité et le besoin de personnes qui souhaitent qu’on s’occupe d’elles, mais le plus souvent elles ont des facultés médiumniques qui leur ouvrent effectivement des accès vers le monde astral où elles reçoivent un afflux d’informations.
Attention ! Même dans le cas d’une voyante qui a accès au plan astral, elle ne peut en aucun cas avoir accès au futur d’un autre, car LE FUTUR N’EXISTE PAS, il n’est pas écrit d’avance, et chacun de nous est une parcelle du Tout, qui peut accéder à l’ensemble du champ de possibilités s’il ouvre en lui les portes pour cela. LE SEUL TEMPS RÉEL EST LE PRÉSENT ÉTERNEL.
En se connectant à l’astral, la voyante va recevoir des informations via son empathie, son expérience de la psyché humaine, sa connexion aux archétypes, ses filtres projectifs, un faisceau de probabilités et son niveau de conscience.
En revanche, si elle se permet de prédire un avenir à son client, elle le suggestionne et le conditionne, surtout que le client est venu en demande de vérité révélée sur lui-même. La prédiction va remplir cet espace ouvert par l’attente et refermer la porte, créant une prison et restreignant le champ des possibles.
Si l’on souhaite travailler avec une voyante, assurons-nous de la qualité de sa connexion et de son rapport au « pouvoir sur ». Elle nous accompagnera d’autant mieux qu’elle ne nous offrira pas de vision fermée de l’avenir mais nous ouvrira à notre propre espace de reconnexion intérieure, nous aidant à résoudre nos conflits actifs.
Qu’acceptons-nous que l’extérieur nous dise sur nous ? Je nous invite à la plus grande prudence quant à tous les diagnostics et avis des thérapeutes, voyants, spécialistes auto-proclamés ou même diplômés. Lorsque nous accordons foi à ce qu’un autre dit sur nous, nous lui donnons notre pouvoir sur notre réalité, notre expérience. Ouvrons nos propres connexions ! Ne permettons à personne de restreindre notre champ de possibles par ses projections.
Dans la voie de l’Un, tout accompagnant enseigne l’autonomie et la souveraineté, et reconnaît l’échange/partages de savoirs qui opèrent car toute interaction est enrichissement pour toutes les parties Il ne crée pas ni n’entretient pas de dépendance à son égard (ce qui est parfois source de contradictions pour lui quand il exerce cette profession comme gagne-pain et qu’il aurait besoin de fidéliser des clients). Et surtout, chacun se guérit lui-même depuis son engagement envers la vie et sa connexion divine, ce n’est jamais un autre qui le fait à sa place. L’autre peut juste aider, soutenir, proposer.
LES THÉRAPEUTES FAISANT LE PONT ENTRE PSYCHOLOGIE ET MONDE INVISIBLE, dans les traces de Jung.
Je pressens que de grandes avancées dans la possibilité de guérir les maladies psychiques se produiront quand les thérapies psychologiques tiendront compte de la réalité du plan invisible de l’astral et de la possibilité d’y intervenir pour rétablir l’intégrité d’une psyché individuelle.
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Pour toutes les expériences citées ci-dessus, qui ne sont évidemment pas exhaustives, il est important de NE JAMAIS NOUS IDENTIFIER À ELLES, ne jamais croire que nous sommes cela et ne pas nous y attacher. Pour élargir notre champ de possibilités et établir le nouveau paradigme humain nous devons repousser toutes les limitations mentales essayant de nous définir et nous contenir.
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