Connecter le Soleil et la Lune pour voir au-delà du miroir
En cette semaine où l’activité solaire est la plus forte de tout le cycle actuel solaire (cycle d’une durée de 11 ans), et en ce jour de Nouvelle Lune, j’ai à cœur de vous partager ma compréhension de l’importance de se connecter au Soleil et à la Lune pour éclairer notre regard.
Connecter le Soleil comme astre, bien sûr, notre étoile de Vie, mais aussi le Soleil intérieur, au centre de nous-même, notre feu vital, siège de notre essence au sein du corps humain.
Le Soleil, en astrologie symbolique, correspond à notre ego bien placé, bien positionné. Sur notre thème de naissance, en signe et en maison, il nous renseigne sur la place où nous devons nous tenir pour être vitalisé, animé, nous sentir vivant. Il aide à poser l’identité, le « je » permettant la souveraineté intérieure, le poste de commandement solaire autour duquel tout le reste doit s’ordonner et s’aligner.
Le Soleil est le premier principe à capter, connecter, intégrer, avec lequel nous mettre en phase pour que puissent opérer les trois dynamiques de Présence, Conscience et Puissance.
Tant qu’il n’y a pas de positionnement dans le Soleil, il n’y a pas de joueur véritablement humain, mais juste un ensemble de programmes conditionné et de réflexivité lunaire mutable.
Notre Soleil doit donc être compris, accepté, assumé et interprété afin d’entrer dans notre mouvement singulier
En lien avec la croix fixe astrologique, il permet de tenir le centre et la barre du « capitaine ».
La Lune est le deuxième astre à connecter pour s’émanciper de la phase du miroir.
La Lune est en lien avec la croix mutable. Au fil de ses mouvements à cycle rapide, la Lune passe dans chaque signe et devant chaque astre, s’imprégnant successivement des différentes énergies, les révélant et les restituant en nous par des changements d’états, d’humeurs, de ressentis. La Lune symbolise notre réceptivité immédiate aux influences externes et illustre le principe d’impermanence.
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La dynamique du miroir est une phase de la conscientisation, mais elle n’est pas une finalité.
Elle est en correspondance avec le mythe de Narcisse, qui pour se reconnaître a besoin de mirer son reflet, avec le risque de ne plus voir que lui-même, de ne jamais connecter l’altérité et de passer à côté du réel de l’existence humaine interdépendante.
Dans la phase du miroir, nous utilisons l’autre pour voir en lui des aspects de nous que nous ne voyons pas en nous. C’est le mécanisme de la projection qui domine ce processus.
On peut le repérer par de la réactivité. En positif, quand nous admirons quelqu’un (remarquez qu’admirer a la même racine que miroir), nous sommes en fait sensible à des qualités latentes en nous que la personne admirée exprime déjà et que nous lui envions. En ce cas c’est intéressant car cela nous révèle un potentiel que nous pouvons actualiser. Toutefois il est important d’être conscient que ce que nous admirons est notre projection de nous-même en l’autre, et souvent dans ce processus d’admiration nous ne voyons pas la personne telle qu’elle est réellement, nous l’idéalisons et l’instrumentalisons pour qu’elle nous dévoile notre potentiel.
En négatif, quand quelqu’un nous agace, nous met mal à l’aise et que nous avons envie de le critiquer, il y a fort à parier que la projection est également à l’œuvre, nous montrant des aspects de nous que nous refoulons ou nions. Ici aussi comprendre qu’une projection est à l’œuvre nous permet d’actualiser, de faire une remise en question ou un examen de conscience afin de nous accepter et de nous assumer davantage.
La phase du miroir a donc une utilité dans le processus de connaissance de soi, lors des jeux entre Soleil émissif et Lune réflectrice. Toutefois, gare aux mirages et au nombrilisme !
Car le miroir est une illusion d’optique, qui n’est en aucun cas le réel.
De mon point de vue, les risques principaux sont d’une part de s’arrêter dans une impasse d’isolement, d’autre part de traiter les autres comme des objets et de ne pas les honorer en tant que sujets.
Il est donc important de savoir passer le cap au-delà : prendre le risque de ne pas être seul au monde et d’être dérangé par la confrontation aux autres, mis en initiation par la rencontre véritable : lors de la CONNEXION de deux Soleils rayonnants et deux Lunes sensibles.
Nous irons explorer et intégrer tout cela lors du prochain Cercle en Présence, les 1er, 2 et 3 juin 2024 à) Runan, welcome !
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